La vaccination contre le COVID a débuté en Belgique en janvier 2021. Le vaccin est gratuit et se fait sur base volontaire.
Vivalia répond à quelques-unes des questions qui se posent aujourd'hui sur cette vaccination, notamment sur son déroulement pratique en province de Luxembourg.
Le vaccin en pratique, en province de Luxembourg
Comment se déroule la vaccination (nombre de doses, durée de la protection) ?
- Cinq vaccins sont autorisés et disponibles sur le marché belge : les vaccins Pfizer-BioNTech, Moderna, AstraZeneca, Johnson & Johnson et un cinquième vaccin, Novavax. Ce vaccin sous-unitaire utilise une technologie plus classique, similaire à celle du vaccin contre la coqueluche ou l’hépatite B.
- Pour une primovaccination, chaque personne se faisant vacciner recevra soit une dose, pour le vaccin Johnson & Johnson, ou deux doses du vaccin à plusieurs jours ou semaines d’intervalle (selon le vaccin – Moderna, Pfizer, AstraZeneca ou Novavax), sous forme d’une injection dans un muscle du haut du bras.
- Les données récoltées lors des essais cliniques montrent qu’une protection de 48,7% contre le variant Alpha et 30,7% contre le variant Delta du COVID apparaît 12 jours après la première dose, ce qui rend nécessaire l’injection de la deuxième pour obtenir une protection optimale (93,7 % contre Alpha et 88 % contre Delta). A noter qu’après l’injection de chaque dose, la personne venant de se faire vacciner devra rester en observation durant 15 à 30 minutes, en présence d’un médecin.
- Des études montrent une diminution du taux d’anticorps suite à la vaccination 8 mois après la première dose. Une troisième dose de vaccin à ARN messager, dite dose "booster", est donc conseillée (augmentation du titre d’anticorps neutralisants notamment contre Omicron supérieure au titre produit 12 jours après la deuxième dose).
- La CIM Santé du 15 décembre 2021 a décidé de raccourcir le délai entre l’administration de la 2ème dose et de la dose de rappel (dose « booster », avec un vaccin de type ARN messager) pour les personnes ayant déjà été vaccinées avec les vaccins Pfizer ou Moderna. Celui-ci est passé de six à quatre mois. Les délais de deux mois après le vaccin Johnson& Johnson et de quatre mois après l'AstraZeneca n'ont pas été modifiés.
- Le 24 janvier 2022, la CIM Santé a décidé de proposer une dose de rappel (4ème dose), avec un vaccin à ARNm (Pfizer ou Moderna), pour les personnes dont l'immunité est affaiblie (personnes immunodéprimées). Il est recommandé d'administrer ce rappel au plus tôt trois mois après la dernière injection du schéma de vaccination de base (la 3ème dose étant considérée comme faisant partie de la vaccination de base).
- Pour les personnes vaccinées au départ avec le vaccin Johnson&Johnson, la CIM Santé a validé - le 16 février 2022 - l'administration d'une troisième dose avec les vaccins Pfizer ou Moderna, sur base d'un avis de la Task Force Vaccination.
Quelles sont les différences entre les vaccins actuellement disponibles (technologie, intervalle entre les doses) ?
- De nombreuses différences existent entre les vaccins : la plus notable étant les températures de conservation, le Pfizer devant être conservé à une température comprise entre -90° et -60 degrés, le Moderna entre -25° et -15 degrés tandis que l’AstraZeneca peut être conservé à la température d’un frigo normal, à savoir entre 2° et 8 degrés, tout comme le vaccin Johnson & Johnson et le vaccin Novavax.
- L’autre différence majeure est la technologie utilisée par le vaccin : les vaccins Pfizer et Moderna sont tous deux des vaccins à ARN messager tandis que les vaccins d’AstraZeneca et Johnson & Johnson sont, eux, des vaccins à vecteur viral, c’est-à-dire utilisant comme support un autre virus, qui est peu virulent. Une fois injecté, il permet de stimuler l’immunité cellulaire de la personne recevant le vaccin.
Le vaccin Novavax est basé sur une technologie plus classique, similaire à celle du vaccin contre la coqueluche ou l’hépatite B. Il s’agit d’un vaccin sous-unitaire à protéine recombinante qui utilise la protéine Spike du SARS-CoV-2 associée à un adjuvant. Ces deux composants vont favoriser la réponse immunitaire contre la protéine Spike et stimuler la production d’anticorps neutralisants ainsi que la production de lymphocytes capables d’éliminer les cellules infectées (lymphocytes T CD8).
- L’intervalle entre les deux premières doses est également différent d’un vaccin à l’autre : pour le Pfizer, il faut désormais respecter un délai entre 19 et 42 jours entre les deux doses, pour le Moderna, la période est fixée entre 19 et 28 jours et pour l’AstraZeneca, celle-ci peut varier de 4 à 12 semaines.
En date du 12 mai 2021, sur base de l'avis de la Task Force Vaccination, les ministres de la Santé ont décidé de réduire le délai entre la première et la deuxième injection du vaccin AstraZeneca à 8 semaines. Depuis le 24 avril 2021, seules les personnes de 41 ans et plus peuvent se faire administrer le vaccin AstraZeneca.
Le vaccin Johnson & Johnson est administré à la population générale de 41 ans et plus. Ce vaccin, au départ unidose, est désormais considéré comme nécessitant 2 doses avec un intervalle de 2 mois, la seconde dose étant obligatoirement un vaccin à ARN (Pfizer ou Moderna).
Pour le vaccin Novavax, l’administration est actuellement prévue en deux doses, à trois semaines d'intervalle.
- La CIM Santé du 15 décembre 2021 a décidé de raccourcir le délai entre l’administration de la 2ème dose et de la dose de rappel (dose « booster », avec un vaccin de type ARN messager) pour les personnes ayant déjà été vaccinées avec les vaccins Pfizer ou Moderna. Celui-ci est passé de six à quatre mois. Les délais de deux mois après le vaccin Johnson& Johnson et de quatre mois après l'AstraZeneca n'ont pas été modifiés.
Comment et où se fait-on vacciner ?
- En province de Luxembourg, à partir de juillet 2022, il est possible de se faire vacciner soit dans certaines pharmacies, soit chez un médecin généraliste.
- Retrouvez toutes les informations via ce lien.
- Plus de renseignements également sur la stratégie de vaccination en Wallonie ici.
- Chaque citoyen peut par ailleurs se rendre sur le site MaSanté.be (valable en Wallonie et à Bruxelles) et cliquer sur l’onglet « vaccination » pour y voir ses dates de vaccination, le nom du vaccin et le numéro de lot.
Le vaccin COVID, c'est quoi ?
Pourquoi se faire vacciner ?
- Pour se protéger et protéger les autres !
- La vaccination a pour but de préparer notre système immunitaire face à une potentielle contamination, de lui permettre de combattre le virus et donc, de diminuer les risques pour notre santé.
- Sur un plan collectif, se faire vacciner permet de réduire le nombre de contaminations en freinant la circulation du virus (en effet, la vaccination induit une réduction de la charge virale, entrainant une infectiosité plus faible, contribuant à la diminution de la propagation du virus). Cela a pour effets directs de faire diminuer les statistiques, de protéger les autres – notamment les personnes les plus vulnérables – et de soulager les services de santé. La vaccination doit être partagée par le plus grand nombre d’individus pour pouvoir générer une immunité collective. Plus le nombre de personnes vaccinées sera important, moins le virus aura de possibilité de se propager et faisant ainsi en sorte que même ceux qui ne sont pas vaccinés auront moins de chance de tomber malade.
- Le vaccin constitue un moyen parmi l'ensemble des outils disponibles pour se protéger contre le virus. C'est en additionnant et en combinant différents types de mesures de précaution et de sécurité que l'on parvient à réduire au maximum les risques. C'est ce que l'illustration ci-dessous représente.
Le vaccin est-il obligatoire ?
- Il n’y a aucune obligation. Le vaccin est administré sur base volontaire (et gratuit), il est donc mis à la disposition de celles et ceux qui souhaitent en bénéficier pour préparer leur système immunitaire à une contamination éventuelle.
Que se passe-t-il en cas de refus de vaccination ?
- Dès qu'une personne signale qu’elle ne souhaite pas se faire vacciner, elle sort de la campagne de vaccination et ne sera plus sollicitée par un rappel ou par une nouvelle invitation. Cela relève du droit fondamental de vouloir disposer, ou non, de la vaccination.
La vaccination pour qui ?
- Si vous avez déjà été contaminé par le COVID, vous pouvez vous faire vacciner car aujourd’hui encore, on ne peut confirmer que vous êtes immunisé contre la maladie - des réinfections sont possibles - ni pour combien de temps. Il a néanmoins été confirmé qu'une personne ayant été infectée par le coronavirus présente des anticorps mais la durée de ceux-ci est variable en fonction de la sévérité des symptômes. Dès lors, le fait d'avoir contracté la maladie n'est pas une protection suffisante pour éviter le vaccin. Cependant, le vaccin, que ce soit en première, deuxième ou troisième dose, ne pourra être envisagé que deux semaines après le rétablissement. En cas de persistance de symptômes sur un long terme, le vaccin ne doit pas être administré.
- Les femmes enceintes : dans un avis datant de fin avril 2021, le Conseil supérieur de la Santé estime que les femmes enceintes devraient être vaccinées avec un vaccin à ARN messager (Pfizer ou Moderna) en raison du risque accru de Covid-19 sévère pour la mère.
En janvier 2022, l’Agence Européenne des Médicaments (EMA) a annoncé que des recherches portant sur 65.000 femmes ont montré « des preuves de plus en plus nombreuses » que l’administration des vaccins à ARNm (Pfizer ou Moderna) n’a pas causé de complications pendant la grossesse. D’après l’EMA, les vaccinations ont également fourni une protection accrue contre les hospitalisations et les décès, en particulier en fin de grossesse. De plus, d’après ces recherches, les avantages des vaccins anti-Covid à ARNm pendant la grossesse l’emporteraient sur tous les risques possibles pour les femmes enceintes et les bébés à naître. - Depuis juin dernier, les jeunes de 16-17 ans peuvent prendre rendez-vous pour recevoir une première dose avec le vaccin Pfizer, approuvé pour cette tranche d'âge par l'Agence européenne du médicament.
- En date du 23 juin 2021, les ministres de la Santé réunis en Conférence interministérielle (CIM) ont décidé d'autoriser la vaccination contre le coronavirus des jeunes de 12 à 15 ans (compris) présentant des facteurs de comorbidité, avec le vaccin de Pfizer/BioNTech.
- Le 7 juillet 2021, la Conférence interministérielle Santé publique a également donné son feu vert à la vaccination de tous les jeunes de 12 à 15 ans sur base du vaccin Pfizer/BioNTech, suivant ainsi l'avis favorable du Conseil Supérieur de la Santé. La vaccination doit se faire sur base volontaire et sous réserve de l'accord parental ou du tuteur légal du jeune, à partir d'une information accessible, compréhensible et adaptée pour les enfants et leurs parents.
- La Conférence interministérielle Santé publique a par ailleurs donné son feu vert le 20 décembre 2021 à la vaccination des enfants de 5 à 11 ans.
- Après avoir programmé l’administration d’une troisième dose avec un vaccin à ARN messager pour les personnes présentant une immunité réduite (personnes immunodéprimées), pour les résidents de centres de soins résidentiels, les personnes âgées de 65 ans et plus ainsi que pour le personnel soignant, la Conférence interministérielle (CIM) Santé du 27 novembre 2021 a décidé de fournir à l’ensemble de la population un vaccin de rappel dans les meilleurs délais.
- Afin d’accélérer la campagne de vaccination pour l’administration de la dose de rappel, la CIM Santé du 15 décembre 2021 a décidé de raccourcir le délai entre l’administration de la 2ème dose et de la dose de rappel (dose « booster », avec un vaccin de type ARN messager) pour les personnes ayant déjà été vaccinées avec les vaccins Pfizer ou Moderna. Celui-ci est passé de six à quatre mois. Les délais de deux mois après le vaccin Johnson& Johnson et de quatre mois après l'AstraZeneca n'ont pas été modifiés.
- Le 24 janvier 2022, la CIM Santé a décidé de proposer une dose de rappel (4ème dose), avec un vaccin à ARNm (Pfizer ou Moderna), pour les personnes dont l'immunité est affaiblie (personnes immunodéprimées). Il est recommandé d'administrer ce rappel au plus tôt trois mois après la dernière injection du schéma de vaccination de base (la 3ème dose étant considérée comme faisant partie de la vaccination de base).
- Afin de se protéger contre une potentielle vague d'infections au cours de l'hiver prochain, la Conférence interministérielle Santé a décidé de permettre à toute personne âgée de 18 ans et plus de recevoir un rappel automnal à partir de septembre 2022. La priorité sera donnée aux personnes immunodéprimées, aux personnes âgées de 65 ans et plus, aux résidents des maisons de repos ainsi qu'au personnel de l'ensemble du secteur des soins de santé. Viendront ensuite les personnes âgées de 50 à 64 ans. Et enfin, les personnes âgées de 18 à 50 ans qui pourront se présenter sur base volontaire (CIM Santé publique | SPF Santé publique).
Une personne vaccinée peut-elle encore infecter quelqu'un ?
- Des études scientifiques menées actuellement tentent de répondre à cette question. L’effet précis d’un vaccin sur la transmission du virus n’est pas encore connu.
- La vaccination est un outil supplémentaire dans la lutte contre le COVID mais elle ne permet pas d’abandonner les mesures d’hygiène et de protection (distanciation, port du masque, utilisation du gel hydroalcoolique pour les mains) qui doivent donc être maintenus.
Une personne vaccinée pourra-t-elle encore se faire tester positive au COVID-19 ?
- Après une vaccination, une période comprise entre 10 à 14 jours est nécessaire pour que l’organisme produise les anticorps pour combattre le virus. Dès lors, si la personne vaccinée a été en contact avec le COVID-19 avant ou peu de temps après l’injection de la première dose du vaccin, il est possible que l’infection se produise.
- Raison pour laquelle les personnes vaccinées doivent continuer à respecter les mesures sanitaires actuelles, le vaccin contre le COVID-19, comme les autres, n’offrant pas une protection absolue.
De nouvelles vagues seront-t-elles encore possibles une fois la campagne de vaccination commencée ?
- En l’absence d’immunité collective, le risque d’une nouvelle vague épidémique restera encore présent. Il faut, dès lors, continuer à vivre en respectant les mesures sanitaires mises en place pour essayer de limiter au maximum le risque d'une nouvelle vague de COVID-19.
Les vaccins actuels protègent-ils contre les variants/les formes mutées du coronavirus ?
- Les quatre vaccins approuvés par l’Agence européenne des médicaments (EMA) protègent des formes sévères et du décès dus aux différents variants circulant en Europe, y compris le variant Delta et récemment Omicron.
- En ce qui concerne le vaccin Novavax, dans une étude de phase 3 menée aux États-Unis et au Mexique alors que plusieurs variants (Alpha, Bêta et Delta) étaient en circulation, l’efficacité du vaccin contre les formes bénignes, modérées ou graves de la COVID-19 était de 90 %. Les données relatives à ce vaccin vis-à-vis du variant Omicron ne sont pas encore suffisantes (Vaccin Novavax contre la COVID-19 : ce qu’il faut savoir).
Un certificat de vaccination sera-t-il délivré ?
- Le certificat COVID numérique de l’UE a pour objectif de faciliter la libre circulation en toute sécurité des citoyens au sein de l’UE durant la pandémie de COVID-19. Il est entré en vigueur le 1er juillet 2021.
- Gratuit, le certificat COVID numérique atteste qu'une personne a, soit été vaccinée, soit reçu un résultat de test négatif, ou soit acquis une immunité suite à une infection dont elle s'est rétablie.
- L'application gratuite permettant d'obtenir ce certificat est disponible en Belgique depuis le 16 juin 2021 ("CovidSafeBe" - téléchargement via les appstores des téléphones).
- Il est également possible d'obtenir le certificat sous format papier.
- La Commission européenne a adopté, le 21 décembre 2021, une période d’acceptation de 9 mois pour les certificats de vaccination européens. Cette décision s’applique à partir du 1er février 2022. Ainsi, le certificat de vaccination attestant d’un schéma de vaccination complet (primovaccination) sera désormais valable durant 270 jours dans l’ensemble de l’UE, que ce soit après une deuxième dose pour les vaccins Pfizer, Moderna ou AstraZeneca ou après une première et unique dose de Johnson & Johnson.
- Plus d'informations sur les sites CovidSafeBe, sur le site internet de l'Agence wallonne pour une Vie de Qualité (AVIQ) et de la Commission européenne.
Le vaccin est-il sûr ?
- Tout vaccin doit suivre un processus de développement et d’approbation extrêmement contrôlé. Un nouveau vaccin ne peut être mis sur le marché européen que s’il a l’autorisation de l'EMA (Agence européenne des médicaments) sur base des essais cliniques et des preuves suffisantes établissant sa sécurité. Les données sont analysées par les experts de l’EMA et de l’AFMPS au niveau belge (Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de Santé).
- Les experts analysent notamment la balance bénéfice-risque, les bénéfices pour la santé des personnes vaccinées devant être plus importants que les risques encourus et les effets secondaires.
- Par ailleurs, après sa commercialisation, tout vaccin fait l’objet d’une surveillance tant sur le plan de la sécurité que de son efficacité. Aucune décision n’est donc définitive.
- Précisons également que les vaccins admis actuellement par l’EMA ne contiennent pas de virus vivant atténué ou inactivé.
Comment les vaccins ont-ils pu être développés si rapidement ?
- Le développement rapide du vaccin s’explique par plusieurs facteurs : la priorité qui lui a été accordée au niveau mondial tant par les producteurs que les chercheurs ou encore les gouvernements, l’émulation et la collaboration entre les équipes de chercheurs au sein du monde scientifique et les moyens financiers très importants qui ont été dégagés tant par le privé que le secteur public, les Etats et les grandes organisations mondiales. Autres éléments qui ont permis une avancée, le matériel génétique du virus a pu être identifié dès janvier 2020 et les études cliniques ont « bénéficié » de la propagation rapide du virus dans la population.
- Dans le processus de développement du vaccin, les différentes étapes qui habituellement se succèdent ont pu être menées simultanément. C’est le cas des phases de tests qui suivent les études de laboratoires. Mais si le temps dédié aux différentes étapes de développement a été réduit, aucune concession n’a été faite sur les exigences de qualité, de sécurité et d’efficacité. Par exemple, les essais cliniques (essais de phase 3) ont, dans ce cas, été menés sur un panel plus large que ce qui est fait d’habitude. Grâce à la circulation virale évoquée ci-dessus, 20 000 personnes ont pu être testées pour le vaccin de Pfizer en phase clinique – dont des représentants de groupes à risques, contre 3 000 à 5 000 personnes lorsque l’on teste généralement d’autres vaccins.
- Par ailleurs, les procédures de validation par les hautes instances internationales de la santé ont également été accélérées, notamment au niveau de l’Agence européenne du médicament qui a analysé les données et validé les processus en priorité.
- Si la performance a ainsi été améliorée dans le processus de développement et d’approbation du vaccin, toutes les étapes importantes ont pourtant été menées et l’approbation du vaccin en question par les organismes officiels répond aux mêmes exigences règlementaires strictes que celles des autres vaccins.
Quels sont les effets secondaires du vaccin ?
- Selon le rapport de l’AFMPS (l’Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de Santé), en date du 28 avril 2022, sur 9.227.907 personnes qui ont reçu au moins une dose d’un vaccin contre la COVID-19, 38.507 rapports d’effets indésirables ont été notifiés via le formulaire de notification en ligne.
- Comme tous les vaccins en injection intramusculaire, celui contre le COVID-19 peut provoquer chez certaines personnes des effets indésirables légers tels que de la fièvre, de la fatigue, des maux de tête ou encore une réaction locale (douleur, rougeurs, gonflement) à l’endroit où le vaccin a été administré. Bénins, ces symptômes disparaissent sans aucune intervention médicale. Les études cliniques démontrent que la probabilité de développer ces effets secondaires est modérée.
- A noter qu’une réaction plus sévère de type anaphylactique peut faire son apparition, même si celle-ci est rare. Quant aux effets indésirables plus graves ou de longue durée, le risque est très faible mais ne peut être exclu.
- Il est important de souligner que, comparé à des vaccins pour d’autres maladies, celui contre le COVID-19 a été testé sur un plus grand nombre de personnes. Par exemple, celui de Pfizer a été testé sur 20.000 personnes en phase clinique contre 3.000 à 5.000 personnes pour d’autres vaccins. Les effets indésirables identifiés lors des essais cliniques sont repris dans la notice du vaccin, disponible ici.
De plus, un système de surveillance européen spécial a été mis en place, via notamment un formulaire en ligne en cas d’apparition d’effet secondaire. Il est disponible sur le site de l’Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de Santé (AFMPS) qui analysera et partagera les résultats et données collectées afin d’intervenir si un signal d’alerte éventuel est détecté.
Qu'en est-il de la pharmacovigilance ?
- Son objectif est de surveiller les effets connus et surtout de détecter des effets indésirables nouveaux et/ou graves non identifiés dans les essais cliniques. Cela consiste en une analyse médicale, sémiologique et pharmacologique des effets indésirables déclarés par les professionnels de santé, les personnes vaccinées ou leur entourage.
- En cas d’un signal, détecté en Europe, susceptible de conduire à une réévaluation des données de sécurité des vaccins, les autorités compétentes des Etats membres de la Communauté européenne s’informent mutuellement afin de prendre des dispositions concertées.
- Ces échanges permanents ont contribué à l'identification et à l’analyse de signaux émergents dans les pays européens.
- Pour exemple, certains pays européens ont observé des cas de syndrome de fuite capillaire. L’EMA a conclu que les vaccins à vecteur viral peuvent entrainer de façon extrêmement rare ce syndrome. A ce jour, aucun cas n’a été observé en Belgique.
- De même, après une analyse des cas de syndrome de Guillain-Barré déclarés en Europe, l’EMA considère qu’il existe un lien possible avec les vaccins Janssen et Vaxzevria (AstraZeneca).
- En conclusion, la surveillance mise en place par l’EMA montre que la majorité des effets indésirables déclarés ne sont pas graves et avaient été observés lors des essais cliniques. Elle a aussi permis d’identifier des effets indésirables rares, tels que les myocardites avec les vaccins à ARNm et les thromboses atypiques avec les vaccins à vecteur adénoviral. Les nouveaux effets indésirables identifiés grâce à cette surveillance ne remettent pas en cause la sécurité des vaccins. Ces nouvelles données ont en revanche permis aux autorités sanitaires de faire évoluer les recommandations au fil de la campagne de vaccination.
Plus d'informations ?
Pour plus d’informations sur la vaccination, vous pouvez consulter les sites suivants :
- https://www.covidluxembourg.be/
- https://www.afmps.be/fr/humain/medicaments/medicaments/covid_19/vaccins
- https://www.info-coronavirus.be/fr/vaccination
- jemevaccine.be
- https://covid.aviq.be/fr
- https://vaccination-info.eu/fr
Vos réponses sur le vaccin avec le Docteur Pascal Pierre (janvier 2021)
Pourquoi se faire vacciner ? Tout le monde doit-il se faire vacciner ?
Les femmes enceintes, et ce depuis le début du mois de mai 2021, sont placées comme prioritaires pour la vaccination. Dans un avis datant de fin avril 2021, le Conseil supérieur de la Santé estime que les femmes enceintes devraient être vaccinées avec un vaccin à ARN messager (Pfizer ou Moderna) en raison du risque accru de Covid-19 sévère pour la mère.
En janvier 2022, l’Agence Européenne des Médicaments (EMA) a annoncé que des recherches portant sur 65.000 femmes ont montré « des preuves de plus en plus nombreuses » que l’administration des vaccins à ARNm (Pfizer ou Moderna) n’a pas causé de complications pendant la grossesse. D’après l’EMA, les vaccinations ont également fourni une protection accrue contre les hospitalisations et les décès, en particulier en fin de grossesse. De plus, d’après ces recherches, les avantages des vaccins anti-Covid à ARNm pendant la grossesse l’emporteraient sur tous les risques possibles pour les femmes enceintes et les bébés à naître.
Comment le vaccin a-t-il pu être conçu dans un délai si court ?
De quoi le vaccin nous protège-t-il ? Qu'en est-il des effets secondaires ?
Selon le rapport de l’AFMPS (l’Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de Santé), en date du 27 janvier 2022, sur 9.075.938 personnes qui ont reçu au moins une dose d’un vaccin contre la COVID-19, 36.678 rapports d’effets indésirables ont été notifiés via le formulaire de notification en ligne.
Quels sont les différents vaccins ? Quels sont les risques liés au vaccin à ARN ?
Comment se déroule concrètement la vaccination ? Pourquoi doit-on avoir deux doses du vaccin ?
Des études montrent une diminution du taux d’anticorps suite à la vaccination 8 mois après la première dose. Une troisième dose de vaccin à ARN messager, dite dose « booster », est donc conseillée.