Parlons endométriose !

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L'endométriose est une maladie encore méconnue, ou du moins mal connue. Et pourtant, elle concerne 10% des femmes; 70% d'entre elles souffrent de maladies chroniques et 40% des cas d'infertilité sont dus à l'endométriose.

En cette journée mondiale de l'endométriose, les gynécologues de l'hôpital Vivalia de Libramont répondent à quelques-unes des questions que vous pourriez vous poser concernant la maladie. 

Savoir reconnaitre les signes et consulter votre spécialiste en cas de doute, sont les bons réflexes à adopter pour se soulager de l'endométriose. 

Quels sont les symptômes de l’endométriose ? Comment peut-on reconnaître/confirmer que l’on souffre de cette maladie ?

La douleur est le symptôme principal de l’endométriose. Cette douleur peut survenir à certains moments du cycle, essentiellement pendant les règles. Mais il arrive parfois que les douleurs ne dépendent pas du cycle menstruel, en fonction de la localisation de l’endométriose et des éventuelles adhérences. Selon ces critères, certaines formes de douleur peuvent aussi se faire ressentir durant les rapports sexuels, ce qui entraine généralement une baisse de la libido et du plaisir sexuel.

Certains symptômes peuvent aussi résulter de l'atteinte des organes adjacents (comme le système digestif et urinaire). En effet, l’endométriose peut se révéler aussi dans un contexte d’infertilité.

Le diagnostic est encore difficile à poser et repose sur une évaluation clinique (interrogatoire et examen gynécologique), associée à une échographie du bassin, et parfois d’une IRM. D’autres examens sont parfois indiqués selon les diverses formes d’endométriose.

Est-il possible de prévenir l’endométriose ? Quelles en sont les causes ?

L’endométriose touche 10% des femmes. Il existe différentes formes d’endométriose et leurs causes restent mal connues et multifactorielles. Elles dépendent de facteurs tels qu'au niveau de l'implantation, la métaplasie, mais aussi de facteurs métastatique, immunologique, génétique, épigénétique et environnemental,….

De nos jours, il est encore difficile de mettre en place de la prévention efficace contre cette maladie mais une prise en compte de certains facteurs environnementaux et nutritionnels pourrait être bénéfique. En effet, les perturbateurs endocriniens que nous rencontrons au quotidien dans notre alimentation, mais également dans les produits cosmétiques ou encore dans votre vêtements, sont suspectés d’être responsables de la pathologie.

Comment peut-on prendre en charge la douleur liée à l’endométriose ? 

Le traitement qui cible les lésions d’endométriose à proprement parler, et qui est le plus couramment utilisé, est la pilule contraceptive. Cependant, il faut parfois recourir à d'autres traitements hormonaux voire à une intervention chirurgicale pour traiter la pathologie et donc la douleur.

En cas de douleur chronique, une prise en charge spécifique est à proposer. Cela peut aller de traitements médicamenteux spécifiques ou encore le recours à  des techniques telles que la kinésithérapie, la psychothérapie, l’ostéopathie, l’acupuncture, la sophrologie, l’hypnose,... A cela s'ajoute qu'une activité physique adaptée est toujours bénéfique et des adaptations nutritionnelles spécifiques sont également efficaces. 

Une prise en charge sexologique peut aussi être envisagée et même encouragée dans les contexte d’altération de la qualité de vie sexuelle.

Quels sont les types de traitements/prise en charge proposés au sein des hôpitaux de Vivalia ?

Mis à part quelques exceptions d'endométriose extrêmement lourdes, nos services prennent en charge cette pathologie selon les méthodes reconnues et adaptées à la patiente. 

Cette pathologie est également rencontrée chez les patientes qui souhaitent une grossesse. Dans ce cas, elles rentrent dans le cadre du traitement de l'infertilité que nous prenons en charge au sein du centre de Procréation Médicalement Assistée (PMA).

Existe-t-il certaines idées reçues par rapport à la maladie ? 

Effectivement ! Comme les symptômes ne sont pas tout à fait spécifiques à la maladie, beaucoup de personnes associent ces symptômes avec de l'endométriose alors que ces douleurs peuvent être liées à d'autres problèmes. 

Toute personne qui a des douleurs pendant les règles (particulièrement les adolescentes) n'a pas nécessairement de l'endométriose. Face à des douleurs pouvant correspondre ou non à de l’endométriose, une mise au point diagnostique est donc nécessaire. 

En cas d’endométriose avérée, une prise en charge thérapeutique adaptée permet non seulement une amélioration de la qualité de vie mais évite une progression de la maladie vers des formes plus avancées  et plus difficilement prises en charge. Heureusement, dans un tiers des cas, l’endométriose ne se développe pas ou régresse grâce au traitement.

Ce diagnostic est accessible dans tous les services de gynécologie. Les centres de l'endométriose seront, quant à eux, recommandés essentiellement pour les formes sévères.

 

 

 

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